par 170nu | Juin 5, 2024 | santé mentale
Quand j’étais responsable des ressources humaines, j’étais chargée des risques psychosociaux, de la santé au travail, de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).
Lorsque vous êtes salariés, l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés.
Il doit mettre en place des actions de prévention pour prévenir le risque, agir avant pour éviter que le risque ne survienne. Et pendant quelques années, on a vu fleurir des actions de saupoudrage en qualité de vie au travail : le fameux baby foot, les massages… Sans pour autant de mesure ou même de regard honnête sur les conditions de travail, la charge de travail des salariés.
La QVCT se résumait à des actions de bien-être sans comprendre l’importance des conditions de travail.
Une phrase que j’adore de Julien Pelletier résume parfaitement cela : “la qualité de vie au travail, ce n’est pas la cerise sur le gâteau, c’est la farine qui tient le gâteau”.
La flexibilité du télétravail en est un exemple concret : en apportant plus de souplesse pour concilier sa vie professionnelle et personnelle, on a observé un regain d’engagement et de productivité.. De courte durée car encore une fois, en misant principalement sur ça pour favoriser la QVCT. Car il n’y a pas de solution unique en ce qui concerne la santé mentale et physique.
Et pour les entrepreneures, qu’en est-il ?
Depuis que j’ai décidé d’être à mon compte, je balaie beaucoup de croyances, et de mythes autour de cette nouvelle vie. J’ai lu, relu, creusé aussi certaines enquêtes, parlé avec des amies indépendantes.
L’indice entrepreneurial 2023 publié par BPI France montre bien les difficultés rencontrées par l’entrepreneur mais aussi les craintes des porteurs de projet : solitude, trop de stress, manque de crédibilité et d’expertise, de compétences sont notamment cités ..
Lorsque vous passez à la vie entrepreneuriale après quelques années de vie salariale, le quotidien devient complètement différent et les “bénéfices” que l’on recherchait peuvent vite devenir notre “enfer”: Organiser ses journées comme on veut nécessite de la discipline !
Si vous ne faites aucune action RIEN ne se passe.
A contrario si vous faites trop et tout le temps, vous pouvez vous épuiser et vous décourager
Être entrepreneure, c’est savoir d-oser et être funambule:
- Elle tient en équilibre et elle le maintient
Certains vous diront qu’il faut de la motivation, je suis convaincu qu’il s’agit plutôt de la discipline et de la répétition.
Et cela intervient à tous les niveaux de votre vie pour maintenir des habitudes saines qui soutiennent votre vie d’entrepreneur (respiration, activité physique douce, organisation …). On parle de plus de neuroplasticité: cette capacité incroyable du cerveau humain à se transformer et s’adapter.
Des études scientifiques montrent que renforcer les capacités de neuroplasticité est possible grâce à un sommeil de qualité, une alimentation riche en oméga, la méditation ou relaxation, des conversations profondes….
La discipline vous permet entre autre de mettre en place de façon pérenne de nouvelle habitude en créant de nouveau circuit au niveau cérébral.
- Elle ne regarde pas derrière elle mais sait pourquoi elle avance
Ici je parle de la puissance du WHY, de son “pourquoi “, inspiré par Simon Sinek ( je vous invite à aller voir sa conférence Tedx).
- Elle regarde devant soi quand il faut et réajuste en fonction de son objectif
Je suis sûre que vous avez déjà entendu parlé du visionboard (très à la mode sur les réseaux sociaux!) ou bien de la méthode SMART. Un objectif SMART est un objectif spécifique, mesurable, atteignable, réalisable ****et temporellement défini dans le temps.
- Elle célèbre ses réussites même les plus infimes
C’est à cet endroit que viennent souvent nos drivers et même le fameux syndrome de l’imposteur (tout le monde le déteste …). J’aurais l’occasion de vous en parler dans un prochain article.
- Elle sait s’entourer des bonnes personnes dans l’ouverture du coeur
On sait aujourd’hui qu’une vie heureuse repose sur la qualité des relations que l’on développe tout au long de sa vie. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’étude scientifique la plus longue jamais menée sur le bonheur, par l’université Harvard aux Etats-Unis. Elle a duré plus de 75 ans et est décrite dans le livre The good life publié en 2023. 724 individus et leurs 1 300 descendants ont été suivis au fil des années.
Voici donc une bonne nouvelle : prendre soin de sa santé mentale en tant qu ‘entrepreneure est possible ! Parce que par-dessus tout, je suis convaincue que nous détenons les réponses en nous. Il faut parfois juste un élan intérieur, une personne, ou un collectif pour les révéler.
C’est pour cela que j’anime des ateliers pour les femmes entrepreneures autour de cette thématique.
Que votre santé mentale soit la farine de votre vie entrepreneuriale!
A très bientôt
Marie Emilie
par 170nu | Juin 5, 2024 | bien-être
Pour ceux et celles qui me suivent un peu sur les réseaux sociaux, j’y parle régulièrement des huiles essentielles. Elles ont intégré ma pratique professionnelle entre autres pour l’hypnose. Et j’accompagne tous les mois de nouvelles personnes qui aspirent à une santé naturelle avec les huiles.
J’avais envie de vous partager dans ce troisième article comment elles sont rentrées dans ma vie (mais pas que!).
Une histoire de transmission?
J’ai toujours connu à la maison au moins trois huiles essentielles : la lavande, le tea tree et l’immortelle (attention l’immortelle Corse of course).
Ma mère les utilisait ponctuellement pour nos bobos et dans ses produits d’entretien .
Je regardais ça un peu de loin sans véritablement comprendre la puissance ni approfondir le sujet. Et en discutant avec ma mère, je réalise combien elle était avant-gardiste de toutes ces tendances actuelles (phytothérapie, huiles essentielles … ). Et c’est bien des années plus tard que je mesure la justesse de cette transmission.
J’ai commencé à m’intéresser à une santé plus “naturelle”, à améliorer ma forme, un peu avant mes trente ans. Je consulte alors quelques naturopathes, diététicien, acuponcteur, homéopathe….
Je comprends un peu mieux comment le corps fonctionne en lien avec nos émotions. Je mêle tout cela à mon quotidien (sur)chargé de Responsable RH sans pour autant voir de profond changement tellement la coupe était déjà pleine.
ET il y a deux ans..
Il y a deux ans j ‘ai vu ma vie chamboulée une nouvelle fois, ce genre de chamboulement qui met votre existence en suspens comme lorsque l’on retient sa respiration.. En soutien, une amie m’envoie le titre d’un livre qu’elle est en train de lire : “la biologie des croyances” de Bruce LIPTON qui parle d’épigénétique et me parle d’une méthode appelée PSYCH-K®.
Je me suis mise à écouter ce livre audio, en réalisant à quel point nous ne sommes pas pieds et poings liés à nos gènes. C’est à ce moment là que j’ai su qu’un jour je me formerai à PSYCH-K®. Cela fera l’objet d’un article spécifique un peu plus tard.
Le lien avec les huiles essentielles?
Oui il y a un lien et c’est ce que Carl Gustav Jung appelait une synchronicité et le monde moderne algorithme.
Je viens de me lancer dans l’entreprenariat et le projet de me former à la méthode PSYCH-K® est toujours là . Je débute alors un travail de recherche (comme pour l’hypnose) afin de savoir comment et où me former. J’effectue également des recherches sur les réseaux sociaux pour identifier les praticiens en France.
Et le premier compte sur lequel j’arrive est celui d’une femme, coach en santé. Elle ne parle pas seulement de la méthode, elle évoque également le système nerveux et l’anxiété, l’alimentation, le breathwork.
Un encart spécifique sur les huiles essentielles retient plus particulièrement mon attention. Elle parle d’une immersion Huiles Essentielles, je suis le lien, je complète le formulaire.
Quelques jours plus tard, je reçois deux échantillons sur le thème que j’avais choisi : l’anxiété et le stress. Je les utilise pendant les deux semaines, en suivant les indications.
Dès les premiers jours, c’est un constat sans équivoque : j’ai moins de dispersion mentale, plus d’ancrage et de présence au quotidien.
L’intégration dans des accompagnements
J’ai donc commencé à les étudier, à en faire des routines quotidiennes, guidée par un principe d’expérimentation: avant de dire si un outil ou une technique fonctionne ou non: je pratique. Puisque j’avais réussi à soutenir mes émotions, je pouvais sûrement l’intégrer à mes accompagnements.
Bien que cela puisse paraître évident, il suffit de voir les idées reçues que nous avons au quotidien: alimentation, santé mentale, produits de beauté, l’hypnose (voir l’article sur l’hypnose). Comment nous passons à côté de moments de notre vie par simple méconnaissance.
Et en creusant le sujet, non les huiles essentielles ne sont pas seulement des remèdes de grands-mères ou réservées aux“bobos parisiens”. Elles peuvent être de parfaites alliées dans une approche intégrative si elles sont correctement utilisées et de bonne qualité.
Certains hôpitaux les utilisent en soin de support et de nombreuses études scientifiques sont faites à travers le monde pour démontrer leur efficacité sur notre santé physique et mentale.
Il existe d’ailleurs en France une association, l’Afac qui s’est donnée comme mission de faire reconnaitre l’aromathérapie clinique à savoir
“ l’utilisation des huiles essentielles par les professionnels de santé comme soin complémentaire pour améliorer la qualité de vie de leurs patients dans le cadre d’une médecine intégrative.”
https://www.asso-afac.fr/aromatherapie-clinique-en-france/.
Et en hypnose, elles ont un intérêt non négligeable au niveau aromathérapie et olfaction.
Je suis certaine que vous avez déjà vécu cela sans vous en rendre compte : une odeur dans la rue, ou dans un restaurant qui vous ramènent à un souvenir agréable (ou pas) , le parfum d’une personne qui vous rappelle un ami, un proche..
Et bien il y a une raison tout à fait scientifique à cela : des liens neuronaux directs entre les récepteurs olfactifs qui tapissent la cavité nasale et les récepteurs du cerveau limbique.
C’est cette partie du cerveau qui est le siège de nos émotions et de nos souvenirs !!!
Alors imaginez un instant la puissance que peut avoir une huile essentielle juste par l’olfaction, la diffusion dans une pièce. Je vis cela quotidiennement pour moi et avec les personnes que j’accompagne et dans les ateliers que je propose.
Et si vous vous demandez si je me suis formée à la méthode PSYCH-K® et bien la réponse : et oui !
Et depuis, j’expérimente chaque jour d’être au bon endroit avec les bonnes personnes et ça a un parfum d’huiles essentielles!!
A bientôt
Marie-Emilie
par 170nu | Mar 29, 2024 | accompagnement, Hypnose
Ahhh l’hypnose.. Et les idées reçues qui vont avec!
Lorsque j’ai commencé à dire que j’étais praticienne, une question revenait souvent
- En combien de séances vous proposez….( l’arrêt du tabac, perte de poids….)?
- En deuxième position, cette fameuse phrase : l’hypnose ne marche pas sur moi je ne suis pas réceptif(ve)
- En troisième position : comme à la télévision? je vais faire la poule?
Au début ça me faisait sourire, je ne répondais pas forcément car, après tout, nous avons tous des idées reçues, des stéréotypes . C’est souvent une façon très adroite du cerveau pour faire face à la complexité. La psychologie sociale explique d’ailleurs très bien cela (faire le lien vers une vidéo https://youtu.be/dncmxNwYOF4 si=0D9cWpuiOhHcJ8Nd).
Pourquoi je vous parle de ça? Parce que les réponses à ces questions sont intimement liées à ma vision et à ma pratique de l’hypnose.
J’ai mis plus d’un an à choisir ma formation de praticien en hypnose, vous avez bien lu 1 an! J’ai passé au crible toutes les écoles de France et même de Belgique, dans un tableau fait sur un carnet où j’ai minutieusement étudié :
● le nombre d’heures, le coût
● l’orientation de l’école et leur vision de l’hypnose (humaniste, nouvelle hypnose, hypnose ericksonienne, spirituelle..)
● les modalités pédagogiques (en présentiel, à distance, en accéléré.. )
● les formateurs, leur parcours et leur formation aussi
● les modalités de validation de la formation (QCM, mémoire, cas pratiques..)
Et enfin, mon intuition !
Je cherchais une formation pour être praticienne et non pas faire de l’hypnose en apprenant des scripts par cœur. Et avant tout je cherchais le meilleur pour les personnes que j’accompagne.
Alors prenons le temps de balayer ensemble ces trois idées reçues.
Idée reçue n°1 : “On peut régler une problématique en X nombre de séances. Je ne peux pas savoir à l’avance le nombre de séances nécessaire !
Bien sur une moyenne est possible pour autant un ensemble de paramètres (comme la problématique abordée, l’avancée personnelle de la personne) va orienter le nombre de séances. Mon superviseur à ce sujet a une phrase très juste: “vous demandez à des praticiens de venir régler en quelques séances une problématique que vous avez parfois eu une bonne partie de votre vie ! “Alors parfois c’est possible et parfois ça ne l’est pas et c’est le rôle du praticien de vous le dire ! Le côté thérapie brève prend sa source à contrario d’un processus psychanalytique : Brève ne veut pas dire courte ! https://youtu.be/Dqgxh-5bdq8?si=ORWUs_Q-FttDjoHw
Idée reçue n°2 : “ l’hypnose ne marche pas sur tout le monde”
Combien de personnes m’ont un jour dit qu’ils avaient fait une séance et que ça n’avait rien changé, ou pire qu’ils ne s’étaient pas “sentis” sous hypnose.
C’est exactement là l’endroit d’une croyance qui se mélange habilement à la première que tout le monde n’est pas hypnotisable et que ça devrait marcher en une séance…
Nous expérimentons spontanément l’état de conscience modifiée lors de la réalisation de tâche minutieuse ou bien encore lors nous sommes totalement captivé par un film ou par la route lorsque nous conduisons. L’état modifié de conscience ne relève pas de la magie mais bien d’une capacité naturelle de l’être humain.
Ce qui va changer, c’est la réceptivité à une méthode de mise en état modifié de conscience plutôt qu’une autre ! Quand on parle d’état hypnotique (état modifié de conscience, transe….), nous avons un panel de situation qui arrive à l’esprit de façon automatique : l’hypnose de spectacle, l’hypnose médicale pour les opérations chirurgicales. Ces deux situations d’hypnose mettent en œuvre d’autres processus et n’utilisent pas les mêmes méthodes.
Tout le monde est hypnotisable et il se passe des choses incroyables même avec la transe la plus légère !
Idée reçue n°3 : “On peut me faire faire n’importe quoi sous hypnose”
La troisième idée reçue est aussi alimentée par les premières… Lorsque vous voyez à la télévision quelqu’un faire l’âne ou bien se comporter totalement différemment de ce qui l’est… Comment voir un praticien en confiance ?
Tout simplement parce que nous ne faisons pas le même métier et que nous n’avons pas les mêmes techniques !
L’hypnose repose sur un ensemble de techniques permettant de prendre conscience de ses ressources. Lors des séances, vous gardez toujours conscience de ce qui se passe et nous continuons de communiquer quelque soit la profondeur de l’état modifié de conscience.
En bref, vous n’êtes pas endormi!
Pour conclure
Lors du premier rendez-vous avec un praticien, vous avez le droit de poser les questions et d’exposer vos craintes. Votre praticien doit pouvoir prendre le temps de vous éclairer.
Le point commun de ces trois sujets reste l’éthique du praticien et la déontologie à laquelle il adhère.
Certains praticiens adhèrent à des fédérations d’hypnose pour garantir un cadre déontologique. Votre praticien peut également faire superviser son travail à l’instar des psychologues. Cela a été mon choix !
L’hypnose fera toujours parler d’elle comme un bon nombre de thérapie ou de pratiques. Et si vous avez un doute avec un praticien, alors c’est qu’il n’y a pas de doute : autorisez vous à changer de praticiens!